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Le coin de Marganne
11 janvier 2010

La foire aux vanités de William Makepeace Thackeray

Présentation de l'éditeur :

Il s'agit de l'un des plus grands classiques du roman anglais. Le XIXe siècle britannique est divisé entre Dickens et Thackeray comme le nôtre entre Balzac et Stendhal. Thackeray (1811-1863) est l'égal de Stendhal et La Foire aux Vanités (1848), son chefs-d'œuvre. Il y utilise un style humoristique ou ironiquement épique pour donner l'un des plus grands romans de satire sociale en langue anglaise. La thèse fondamentale du livre est que, dans la société occidentale, le seul moyen d'arriver, si l'on est sans naissance ni fortune, est de violer tous les principes moraux que la société fait semblant de respecter. La question qu'il pose donc est : qui faut-il blâmer, ces aventuriers, ou le système qui les rend nécessaires ? Le personnage principal est une femme hypocrite, ambitieuse et sans scrupules : on assiste à son ascension au sommet de la société et à sa chute. Autour d'elle s'agite, dans une immense fresque, la " Foire aux Vanités ".

Mon avis :

Un passionnant roman de 1071 pages. J'aime les histoires longues, qui prennent le temps de s'installer (je n'achète pas les livres au poids, comme on dit, mais j'ai horreur de ces petits romans anémiques de 100 pages qui survole sans vraiment entrer dans le vif su sujet). L'action commence aux alentours de 1812. Elle se poursuivra sur près de 20 ans.

C'est l'histoire de deux jeunes filles, l'une intriguante, ambitieuse, et sans scrupules, Becky Sharp, et l'autre, douce, modeste et fidèle, Amelia Sedley. Elles sont amies, si tant est que l'on puisse dire que Becky a assez de générosité pour être réellement amie avec quelqu'un, ce dont je doute.

Car Becky ne s'intéresse aux gens que par intérêt. Née pauvre, elle va tout faire pour s'élever dans la société, quitte à compromettre sa vertu, à mentir. Elle fait semblant d'avoir des sentiments, elle joue, elle simule, rien n'est spontanée chez elle, tout est étudié, elle est incapable de s'attacher, elle ne va même pas aimer son enfant. Et pourtant elle n'est pas antipathique, on en arrive même à l'aimer. Si elle était née dans une famille fortunée, je pense qu'elle n'aurait pas eu ces travers, elle n'aurait pas été obligée de se créer ce personnage de femme hypocrite et sans scrupules. Jolie, vive d'esprit, chanteuse talentueuse, elle aurait épousé un mari riche, elle aurait brillé dans les salons et tout le monde l'aurait aimée. Elle n'a pas eu de chance, la vie ne l'a pas gâtée.

Amélia est son contraire : née dans une famille riche mais qui s'apauvrira dramatiquement, elle est sincère, aimante. Mariée à un capitaine et très tôt veuve, elle va repousser pendant 15 ans l'amour du Major Dobbin, un homme d'une extraordinaire bonté et fou amoureux d'elle. Amélia est fidèle au souvenir de son mari, même si celui-ci ne méritait pas autant de sacrifices. Bon on peut dire quand même qu'Amélia est un peu cruche. Elle manque de volonté, de punch, elle en est un peu énervante, par moment on a envie de la secouer.

Autour de ces deux personnages, une foule de second rôle : les parents et le frère d'Amélia ; la famille de son mari, les Osborne ; la famille Crawlay, famille du mari de Becky, Rawdon. Le fidèle Dobbin. Des nobles.

On dévore littéralement les pages, tant Thackerey fait preuve de talent à nous décrire la société de ce début de XIXème siècle. On voyage en Angleterre, en France, à Bruxelles. Vraiment ce roman est une formidable réussite.

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